Diplômé d’HEC et ancien haut dirigeant d’une grande compagnie d’assurance, Jean-François Lemoux a effectué toute sa carrière professionnelle dans l’Assurance. Pour nous, il revient sur les raisons de son engagement associatif et évoque sa jeune expérience en pleine pandémie au sein du Don en Confiance dont il a rejoint les équipes de bénévoles-contrôleurs en 2020.
Diplômé d’HEC, j’ai effectué toute ma carrière professionnelle dans l’Assurance, et l’ai achevée en 2011 comme Directeur International d’une grande société d’assurance mutuelle. Après mon départ en retraite, j’ai maintenu un contact étroit avec ce secteur, d’abord en pilotant un Executive-Mba pour l’Université Paris-Dauphine, puis en siégeant pendant 5 ans au Collège de l’Autorité de Supervision de la Banque et l’Assurance (ACPR).
Au terme de ce mandat, j’ai souhaité prendre du champ par rapport à ces activités, et me suis tourné vers l’univers du bénévolat. C’est HEC Bénévolat qui a été à l’origine du contact avec le Don en Confiance. Nous étions à quelques jours du premier confinement, si bien que mon recrutement, ma formation, et toutes les étapes ultérieures, se sont faites à distance. Ayant rejoint le Don en mars 2020, je n’ai assisté à ma première réunion physique qu’en septembre 2021… !
Une telle situation, inimaginable il y a encore 2 ans, ne m’a pourtant pas empêché de conduire ma première mission de Contrôle et de rédiger le rapport d’Agrément triennal d’une fondation qui se concentre sur la recherche pour le cancer puis de prendre la responsabilité d’un Cercle de contrôleurs. Ceci a été rendu possible par la qualité des process du Don en Confiance, et la disponibilité de la petite équipe des permanents.
J’ai eu aussi la chance d’intervenir auprès d’une organisation structurée, rigoureuse, bien rodée aux exigences du Don en Confiance.
Après cette première période, passionnante mais un peu bizarre, en « distanciel », j’ai pu enfin tisser des liens aussi riches que diversifiés avec les Contrôleurs du Cercle, les Permanents, les Commissaires et tant d’autres bénévoles. Ai-je besoin de dire que le moment le plus gratifiant de ce bref parcours fut certainement ma première réunion de Cercle au siège du Don en Confiance en septembre dernier, et le déjeuner qui suivit avec mes collègues…
Mais il faut aussi parler des organisations que nous contrôlons, et qui sont pour beaucoup dans l’intérêt de nos missions. D’abord, il faut comprendre que l’on s’inscrit dans un processus de contrôle permanent qui nécessite d’établir une relation approfondie, qui se doit d’être rigoureuse, tout en restant bienveillante, avec l’équipe dirigeante de l’Association ou de la Fondation. Je découvre toute la diversité de cet univers, de la recherche médicale au plaidoyer, en passant par la protection de l’enfance, des animaux, le soutien aux défavorisés … certaines des organisations sont nationales, d’autres internationales, centralisées ou fédératives, totalement financées par la générosité publique ou largement dépendantes de subventions ou d’activités commerciales…
Tout cela constitue une formidable ouverture sur un monde très différent de celui que j’ai pu connaître dans mon parcours professionnel.
J’ai le sentiment à la fois de capitaliser sur tout ce que j’ai appris dans le monde de l’entreprise, en termes de gouvernance, de process, de communication, de relations humaines… et, en même temps, de découvrir un monde, des enjeux, des ambitions, des parcours, fort différents. Qu’aurais-je pu rêver de mieux pour une retraite active ?