Paroles d’organisation

Arnaud SCHWARTZ – Président de France Nature Environnement

Fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement, France Nature Environnement (FNE) est la porte-parole d’un mouvement de 6.000 associations regroupées au sein de 46 organisations adhérentes, présentes sur tout le territoire français, en métropole et outre-mer. Reconnue en 1976 d’utilité publique, l’association est un mouvement citoyen indépendant de tout parti politique. Rencontre avec Arnaud Schwartz, Président de France Nature Environnement.

L’empreinte écologique permet de mesurer l’impact de nos modes de vies sur la planète. Elle peut se calculer pour un individu ou une population. On observe qu’entre ce que la nature renouvelle et ce que nous rejetons le différentiel se creuse. Chaque année, la bio capacité de la planète devrait être respectée, or aujourd’hui nous sommes grosso modo à une empreinte écologique aux alentours d’une planète et demi par année. Il faut ralentir.

Si tout le monde vivait comme l’habitant moyen de certains pays dits occidentaux, l’humanité aurait besoin de presque 2 planètes par an dans le cas de la France ou de l’Allemagne et de 4 pour les USA. Nos standards de vie sont progressivement devenus excessifs en regard des ressources dont l’humanité et les autres espèces vivantes disposent.

France Nature Environnement est la fédération française des associations de protection de la nature et de l’environnement, pouvez-vous nous en dire plus sur son organisation et ses missions ?

FNE regroupe 6.000 associations de protection de la nature et de l’environnement rassemblant globalement 900.000 citoyen(ne)s sur le territoire métropolitain et l’outre-mer. Elle réunit 26 associations territoriales (qui sont souvent elles-mêmes des fédérations d’associations), 10 associations nationales qui se mobilisent pour une cause environnementale spécifique (insectes, cétacées, agriculture…), et 10 associations « correspondantes » dont l’objet statutaire direct n’est pas la protection de la nature et de l’environnement mais qui partagent nos préoccupations.

France Nature Environnement est donc la principale organisation citoyenne environnementale de France sans équivalent même côté syndicat ou partis politiques. La fédération a pour pilier :

  • la sensibilisation de tout type de public à tout niveau : les jeunes en milieu scolaire et extra-scolaire, les adultes en contexte professionnel et extra-professionnel. Pour cela nous nous servons de différents outils pédagogiques (activités ludiques, conférences, sorties de terrain, débats…). La sensibilisation et l’éducation représentent un travail de fonds qui vise à faire progresser les consciences et changer les pratiques individuelles et collectives.
  • L’opposition et la proposition. FNE, depuis sa création à la fin des années 60, est un mouvement de citoyens légalistes à l’origine des premières grandes lois de protection de la nature, de la création du ministère de l’environnement, des premières grandes réserves naturelles ou encore des parcs nationaux. En termes d’idées nous regroupons depuis plus d’un demi-siècle des citoyens qui prennent sur leur temps libre pour le mettre au service de l’intérêt général en proposant des solutions basées sur le droit. Certains de nos adhérents sont des pionniers des énergies renouvelables, de l’agriculture biologique, de l’insertion par l’économie sur des chantiers écologiques…une palette d’activités expérimentées au fil du temps, reconnue aujourd’hui par les pouvoirs publics à différents échelons. Nous nous opposons à des pratiques, à des projets concrets ou à des lois quand ils sont nuisibles pour l’environnement mais toujours en proposant une action ou un texte alternatifs. Nous sommes un contrepouvoir. Nous n’avons pas vocation à prendre le pouvoir et n’engageons pas à voter pour tel ou tel candidat aux élections, nous sommes juste une vigilance citoyenne. Notre fonctionnement est fédéral et thématique. Nous avons une grosse dizaine de réseaux thématiques qui vont des risques et impacts industriels en passant par l’eau et les milieux aquatiques, la forêt, les territoires et mobilités durables, l’éducation, le juridique, l’énergie, la biodiversité…qui nous permettent de proposer des solutions pertinentes et largement renseignées.

Qui agit sur le terrain, des bénévoles, des permanents ?

Le mouvement FNE est essentiellement composé de bénévoles. Nous avons beau être la plus grande organisation environnementale française, la fédération regroupe des associations citoyennes, qui globalement sont très pauvres en comparaison des grandes fondations et autres organisations anglo-saxonnes plus médiatisées que nous. C’est pourquoi la communication est un enjeu majeur. Nous invitons d’ailleurs nos membres à faire valoir le nom « France Nature Environnement » sur leurs supports afin qu’ensemble nous soyons mieux identifiés et puissions solliciter le soutien du public.

Face aux défis environnementaux du 21ème siècle, notre fédération et ses membres ont besoin de plus de soutien pour gagner en liberté d’actions et en capacité à obtenir les résultats indispensables pour l’ensemble de la société.

La fédération comporte également mais dans une moindre mesure des permanents qui ont vocation à coordonner, établir les liens entre tous les membres, rassembler et synthétiser l’expertise de terrain des uns et des autres afin d’établir des propositions complexes et cohérentes.

Impliqué dans le débat public, FNE alerte et propose des solutions concrètes pour réussir la transition écologique, avez-vous l’impression d’être entendu à la hauteur des enjeux actuels par les pouvoirs publics, les médias et l’opinion publique ?

Clairement non. Et ce non est valable pour les 3. Le pourquoi est difficile à expliquer mais il est sûr que nous ne sommes pas entendus à la hauteur de l’urgence. A l’origine, la fédération était composée d’universitaires et d’étudiants dont la parole portait auprès des pouvoirs publics. L’époque a laissé place aux trente glorieuses (qu’on pourrait rebaptiser les trente piteuses) génératrices d’une certaine forme de débauche énergétique en lien avec des avancées technologiques impactantes pour notre environnement. Aujourd’hui nous commençons à chèrement en payer le prix. Enormément d’informations déjà suffisamment graves à l’époque n’ont pas trouvé écho et les dégâts ne font que s’aggraver maintenant sans prise de conscience réelle. Les autorités publiques se trouvent entre marteau et enclume du fait d’un système électoral fondé sur des calculs politiques à court terme, en proie à la pression de lobbys extrêmement puissants défendant des intérêts privés financiers. Or la finance est déconnectée de l’économie réelle. Le système électoral ne facilite donc pas l’indépendance, l’esprit critique des élus qui ont du mal à prendre en compte l’urgence.

La liberté de la presse est également entravée. Les médias privés qui font l’opinion dépendent souvent d’intérêts industriels et financiers. On a beau avoir des propriétaires de médias privés qui se défendent de ne pas intervenir sur les lignes éditoriales, le résultat prouve tout le contraire. Il existe un discours ultra dominant ridiculement et dramatiquement décalé par rapport aux enjeux.

Enfin et en ce qui concerne les citoyens, malheureusement ils sont pris dans les phares de cette pensée unique. Ils ont déjà leurs propres contingences à gérer au quotidien mais au-delà et collectivement rien n’est mis en place aujourd’hui pour que les choix les plus vertueux pour l’avenir soient les choix les plus faciles à faire pour eux. La politique au sens de la vie de la cité devrait pourtant permettre de faire ces choix profitables pour la majorité et l’intérêt général et non visant à satisfaire les intérêts d’une minorité à court terme. Quand on vit dans une société qui continue à creuser les inégalités de classes et qu’en parallèle la dégradation environnementale se poursuit touchant de plein fouet les plus pauvres, c’est tout un système dans lequel les citoyens sont pris et qui les alimente mal en informations qu’il devient nécessaire de remettre en cause. Mais faut-il déjà, en tant que citoyen, être très conscient et très motivé pour aller vers les bonnes pratiques.

Pour ne pas tomber dans le catastrophisme, je dirais quand même que les consciences s’éveillent. De plus en plus d’individus se donnent aujourd’hui les moyens culturels de se tourner vers ce qu’il y a de plus vertueux à travers l’entraide et la solidarité, de faire des efforts coûteux en temps et argent aussi pour vivre différemment en intégrant ce que nous apprend la science qu’est l’écologie à leurs gestes quotidiens. Ils ont compris qu’il va falloir se prendre en main et qu’il est difficile sur le sujet de compter sur les politiques publiques actuelles (pour preuve les taux d’abstention énormes aux élections).

Parlez-nous de vos moyens pour sensibiliser ces publics à la préservation d’un monde vivable et à son développement durable ?

Nos moyens sont essentiellement humains et passent par nos bénévoles. Nous n’avons pas de moyens financiers qui pourraient nous permettre de faire des campagnes publicitaires de grande ampleur mais comptons surtout sur le bouche à oreille, l’action de terrain réalisée par nos membres-bénévoles lorsqu’ils organisent une visite guidée, un débat, une exposition, un concours dessins ou photos, une activité pédagogique avec des enfants. On estime que le mouvement France Nature Environnement touche 2 millions de personnes chaque année sur des actions de sensibilisation de ce type.

Que pensez-vous de cette phrase de Nicolas Hulot « L’écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux » ?

Finalement, je viens en partie d’y répondre. Nous sommes en phase. Nicolas Hulot a eu la chance dans son parcours de croiser des personnes qui avaient avant lui réfléchi à ces problématiques. Ces expériences partagées font la richesse d’une société et lui permettent d’évoluer. Sans faire de prosélytisme, il faut savoir donner envie de découvrir une autre façon de regarder le monde et d’avancer. Le fait que l’écologie soit une science dont on ne tient pas encore assez compte concrètement à titre individuel et collectif est en effet un problème culturel. Le changement de comportement et plus largement l’évolution des modes de vie sont devenus des enjeux clés de la transition écologique. Et aujourd’hui, les consciences s’éveillent.

Quelles sont les causes majeures à défendre selon vous ?

Le premier message pour entamer une réflexion globale est de revenir à une empreinte écologique de moins d’une planète par an. L’empreinte écologique permet de mesurer l’impact de nos modes de vies sur la planète. Elle peut se calculer pour un individu ou une population. On observe qu’entre ce que la nature renouvelle et ce que nous rejetons le différentiel se creuse. Chaque année, la bio capacité de la planète devrait être respectée, or aujourd’hui nous sommes grosso modo à une empreinte écologique aux alentours d’une planète et demi par année. Il faut ralentir.

N’est-ce pas aussi un problème démographique ?

Pas vraiment. On se rend compte que les populations les plus riches (et aussi les moins nombreuses) font le plus gros de l’impact. Les pays à démographie galopante ont bien souvent des empreintes écologiques très inférieures à une planète par an, c’est le cas par exemple de l’Inde. En revanche les pays comme le nôtre, qui génèrent énormément de déchets et puisent des ressources naturelles partout sur la planète font partie de ceux qui ont la plus forte empreinte écologique. Si tout le monde vivait comme l’habitant moyen de certains pays dits occidentaux, l’humanité aurait besoin de presque 2 planètes par an dans le cas de la France ou de l’Allemagne et de 4 pour les USA. Nos standards de vie sont progressivement devenus excessifs en regard des ressources dont l’humanité et les autres espèces vivantes disposent.

Aujourd’hui le commerce international et les règles de droit ne sont pas conçus pour engendrer une humanité vivant de façon durable et en paix. Le système est encore issu des pratiques passées, en mode extractivisme- colonialisme. Comme disait Martin Luther King « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots ».

De combien doit-on diminuer notre empreinte carbone pour limiter le réchauffement climatique et réduire la pollution atmosphérique dans les années à venir ? Est-ce selon vous envisageable, à quel horizon et sous quelles conditions ?

L’empreinte carbone moyenne d’un Français – soit la quantité de gaz à effet de serre qu’il émet chaque année – est estimée à 11,5 tonnes de CO2. Or, pour limiter le réchauffement climatique à une hausse de + 1,5 degré, comme nous l’enjoint l’accord de Paris, cette empreinte carbone devra être réduite de 80 % en 2050.

Aujourd’hui pour atteindre cet objectif, il faudrait restocker du carbone en envisageant par exemple de planter plus d’arbres et de haies partout dans nos champs, stopper la destruction de l’existant, et laisser les arbres grandir dans les forêts au lieu de les couper jeunes, en utilisant avant tout ceux qui sont coupés pour l’ameublement et construire en bois et autres matériaux biosourcés plutôt qu’en ciment. Il existe aussi des façons de stocker du carbone dans les sols tout en leur redonnant de la fertilité. Si nous réalisons de telles actions durant les 30 prochaines années, les scientifiques espèrent limiter à 1,5/2 degrés la hausse des températures mais, bien sûr, en parallèle cela suppose aussi de réduire massivement nos émissions. Les 10 années à venir sont cruciales même si nous avons sans doute déjà passé certains points de bascule qui nous conduiront vers des boucles de rétro action négatives. A un moment donné tel dérèglement va en produire un autre. Revenir dessus nécessitera beaucoup d’efforts et une transformation à peu près total de nos modes de vie. Beaucoup de souffrance aussi car de multiples pertes de vies humaines évoluant dans des écosystèmes dégradés qui ne produiront plus assez d’eau potable et de nourriture. S’en suivront certainement des conflits intra ou inter étatiques ainsi que des famines et des épidémies. Ces scenarios avaient déjà été soumis à nos dirigeants dans les années 2000 par les services d’intelligence et les armées. Il y a donc une grande irresponsabilité de leur part à ne pas avoir fait un travail de sensibilisation auprès des populations et surtout à ne pas avoir intégré ces scenarios à leurs politiques publiques. Aujourd’hui nous sommes au pied du mur. Les mesures à prendre vont très certainement être considérés comme coercitives et nous imposer de changer radicalement de mode de vie.

Existe-t-il des solutions concrètes pour faire changer les choses, inverser la vapeur et garder la planète habitable ?

Oui bien sûr que des solutions existent, je vous en ai déjà signalées certaines. On peut par exemple se poser la question de réduire nos besoins à l’essentiel, réparer plutôt que jeter, emprunter et partager avec les autres. Bref, s’inscrire dans une consommation responsable et engagée. Un simple changement de comportement peut avoir un impact positif sur l’environnement. Cela passe aussi par un meilleur entretien de nos biens, comme par exemple nos équipements électroniques et notre électroménager ou encore, en cas d’investissement dans du neuf, par des choix en faveur de produits robustes et Eco conçus.

Sur le plan sanitaire maintenant, notre système de santé est extrêmement fragile alors que d’un point de vue purement biologique l’humanité d’aujourd’hui est beaucoup moins solide que celle d’hier. Nous accusons une baisse de fertilité aussi liée à nos conditions de vie (tabagisme, alcoolisme, sédentarité) et notre environnement nocif (pesticide, pollution atmosphérique, Bisphénol A…). Les solutions pratiques existent bien sûr mais la première consiste à se poser les bonnes questions sur nos modes de consommation et essayer d’en changer pour aller vers les circuits courts, le faire soi-même, le manger sain.

Lors du sommet virtuel des dirigeants mondiaux sur le climat et la croissance durable (P4G) qui s’est tenu à Séoul en mai 2021, les dirigeants mondiaux ont appelé à agir davantage et surtout à inclure tous les pays dans les efforts pour protéger l’environnement. Si les pays industrialisés ont pris des engagements ambitieux ces derniers mois pour réduire leurs émissions « carbone », pensez-vous qu’il soit économiquement possible pour les pays en développement d’éliminer leur dépendance aux combustibles fossiles ?

Il est possible économiquement pour les pays en développement de respecter les limites environnementales, si et seulement si le partage des richesses s’opère. Les pays développés doivent leur donner les moyens de le faire et donc modifier leur cadre économique actuel. Les engagements de solidarité pris pour l’instant, de transfert de fonds et technologies ne répondent pas du tout aux enjeux. Nous continuons à étrangler ces territoires qui souvent sont obligés de brader leur patrimoine naturel, leur force de travail, leur tranquillité sous forme de tourisme de masse pour essayer de faire entrer quelques maigres devises dans leurs caisses.

Il est important que l’humanité retrouve le goût du collectif et de l’entraide. Le changement viendra, je le pense, plutôt des citoyens, des solidarités locales ou internationales avec la prise de conscience que l’heure n’est plus à l’individualisme et qu’il faut rééquilibrer la balance.

En parlant de solidarité et d’entraide justement que pensez-vous des positions de Greta Thunberg et des jeunes générations qui la suivent dont les discours font parfois l’objet de critiques virulentes mais représentent le symbole de la lutte contre le réchauffement climatique et la protection de l’environnement ? Font-elles évoluer les choses ?

De gré ou de force les choses évolueront. L’homme fait partie de la nature et la nature ne négocie pas, son fonctionnement s’impose à nous. La jeune génération a bien compris que ses choix de vie à très court terme risquent d’être compromis par la dégradation de l’environnement mondial et les catastrophes subséquentes. Greta Thunberg fonde ses positions sur des données scientifiques qu’elle vulgarise en touchant un large public et en intéressant les médias. En cela elle fait progresser la cause en effet.

Sur ces sujets sensibles quelles sont vos relations avec les autres organisations de protection de l’environnement comme la Fondation pour la Nature et l’Homme présidée par Nicolas Hulot ou encore WWF, vous battez vous main dans la main avec elles ?

Oui, ces fondations essayent, tout comme nous, de sensibiliser le grand public et les décideurs mais avec des moyens différents de notre fédération d’associations. FNE défend la nature en déployant tous les outils de la démocratie environnementale et participative. Nous permettons aux citoyen(ne)s d’apprendre et de faire localement, de participer à la vie démocratique du pays, de siéger dans des commissions, de contribuer à des débats publics, d’accéder à l’information et si besoin de se battre en justice au nom de l’intérêt général. En résumé, nous canalisons positivement les énergies citoyennes. Notre mission est unique et mérite d’être soutenue si l’on veut avoir une société durable et pacifiée.

Avec la Fondation Nicolas Hulot ou le WWF nous nous coordonnons dans le cadre du Réseau Action Climat, qui fédère les associations impliquées dans la lutte contre le dérèglement climatique et pour une transition écologique solidaire et équitable. Nous travaillons également sur des sujets ponctuels que nous souhaitons porter d’une seule voix auprès des pouvoirs publics (propositions sur la biodiversité en vue de la COP 15 d’octobre 2021 par exemple). Nous coopérons et sommes donc complémentaires dans nos approches. Mais là où ces grandes Fondations bénéficient du soutien du public et des médias, FNE manque encore de reconnaissance dans sa démarche citoyenne qui consiste à dire « prenons nous en main nous même ! ».

D’où proviennent vos différentes ressources financières ?

Nous bénéficions des cotisations de nos membres mais c’est une part infime de notre budget national.

Le reste provient, encore trop peu, de dons et legs des citoyens, un peu plus de financements d’entreprises sous forme de mécénat ou partenariat et enfin principalement de subventions de la part de l’Etat et autres structures publiques en raison de notre action au service de l’intérêt général.

Je tiens à préciser qu’en France il y a encore peu de donateurs pour la cause environnementale, la marge de progrès reste énorme et les besoins criants vu le manque d’actions conséquentes des décideurs publics et privés.

Qu’est-ce que le label Don en Confiance apporte à votre organisation ?

En interne, bénéficier de l’expertise du Don en Confiance nous apporte une forme d’exigence bienveillante, de conseils, d’outillages ou d’encouragement à faire mieux et à améliorer nos pratiques dans l’appel, la collecte de dons et l’usage de la générosité du public.

En externe, bénéficier du label Don en confiance représente un gage de qualité, de sécurité qui va donner envie aux citoyen(ne)s de nous soutenir, surtout pour celles et ceux qui ne nous connaissent pas encore ou peu.

Le Don en Confiance place le donateur au centre de sa démarche. Est-ce que votre organisation s’en sert comme d’un levier, comme d’une fierté ?

Tout à fait. FNE a pour vocation de diffuser des messages accessibles au plus grand nombre en plus de solliciter la générosité du public, bénéficier du label sur nos supports accorde un crédit certain à nos missions et incite à la confiance en nos actions.

Que diriez-vous à un donateur pour lui expliquer qu’il peut donner en toute confiance à votre organisation ?

Nous sommes une organisation de citoyen(ne)s contrôlée par les citoyen(ne)s. Nous avons une vie démocratique extrêmement forte. Chacun peut y obtenir les comptes annuels, être élu dans les conseils d’administration, les bureaux, devenir trésorier… Peu de structures sont aussi transparentes et contrôlées que les associations de protection de la nature agréées par FNE qui bénéficient en plus du label Don en confiance.

Les citoyen(ne)s peuvent donc nous soutenir en toute tranquillité en sachant que nous sommes contrôlés comme personne et qu’ils peuvent participer eux-mêmes à la gouvernance collégiale du mouvement.   

Quelles sont vos priorités pour les prochains mois ?

France Nature Environnement aura trois grandes priorités dans les mois à venir :

  • Obtenir la validation de la part du Ministère de l’intérieur de nos nouveaux statuts et règlements intérieurs simplifiés et mis à jour.
  • Procéder à la réécriture de notre plan stratégique à l’horizon 2030.
  • Préparer nos outils de questionnement des candidats aux élections présidentielles puis législatives sur leurs ambitions en terme de protection de la nature et l’environnement et leur intégration aux politiques publiques.

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