Les initiatives des associations et fondations se multiplient en ce moment pour accompagner l’Etat dans la lutte contre la propagation du coronavirus. Ces dernières doivent pouvoir compter sur la générosité du public pour mener à bien leurs missions de soutien aux soignants, de lutte contre l’exclusion, de protection des plus démunis ou encore de recherche médicale. De nombreux appels à générosité voient ainsi le jour et avec eux la nécessité de faire preuve de discernement pour s’assurer que les dons participent à la cause. Le Don en confiance vous délivre ici une liste de conseils à laquelle viendra s’ajouter quelques appels à dons dont l’association garantit le bien fondé.
Conseils aux donateurs
Conseil n° 1 – J’investigue | 5 bonnes questions pour choisir quelle association/fondation soutenir, simplement en consultant son site internet
1 – Est-ce que son champ d’action est cohérent avec le projet que je souhaite soutenir? Quel est son but? Son projet général et ses missions? Ai-je affaire à une organisation dont le but est de collecter ou de redistribuer à d’autres organisations?
2 – Qui la dirige? Qui sont les membres du Conseil d’administration? Description de sa structure? Présence effective en France et mode de gouvernance?
3 – Est-elle contrôlée par la Cour des comptes, l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) ou d’autres contrôles publics? Ses comptes sont-ils certifiés par des Commissaires aux comptes?
4 – A-t-elle souscrit des engagements déontologiques pour le respect du donateur? Est-elle labellisée « Don en Confiance »?
5 – Est-elle transparente? Son rapport annuel est-il facilement accessible? Donne-t-elle des informations sur l’utilisation des dons qu’elle reçoit?
Conseil n°2 | Si j’ai des questions, je contacte l’association/fondation
Pour contacter la structure choisir de préférence le mail ou les réseaux sociaux.
Conseil n°3 | Sur Internet, restez prudent(e)
En cas de dons sur Internet, notamment via des plateformes de crowfunding, il faut vérifier que les pages renvoient vers des organismes reconnus et que les données bancaires sont demandées sur des pages sécurisées (https).
Conseil n°4 | Avant de lancer une cagnotte, je m’informe
1 – Je contacte l’association/fondation pour m’assurer qu’elle pourra bien utiliser les fonds pour la cause que je souhaite soutenir, que l’outil de collecte est bien adapté et que mes connaissances en matière de modalités d’une collecte privée (notamment en termes de défiscalisation et de protection des données personnelles) sont suffisantes.
2 – Je prends connaissance des conditions tarifaires pratiquées par les plateformes (conditions générales d’utilisation)
3 – Lors du lancement de la collecte, j’informe les personnes que je sollicite de la cause que je souhaite soutenir et de l’association/fondation qui percevra les dons.
4 – Lorsque l’association fondation aura récupéré les fonds, j’informe les donateurs sur le montant collecté.
Plusieurs solutions existent pour vous permettre d’agir dans cette situation exceptionnelle :
Restez chez vous pour assurer au système de santé de prendre en charge les malades et enrayer l’épidémie #RestezChezVous
Organisez-vous pour mettre en place un système de solidarité avec les personnes fragiles de votre entourage ou encore pour aider les familles des soignants qui luttent contre le Coronavirus. Il existe d’ailleurs des sites en ligne 👉 enpremièreligne.fr ou 👉 réservecivique.gouv
Vous êtes étudiant, professionnel ou retraité et vos compétences répondent aux besoins des établissements de santé : vous pouvez soutenir les équipes soignantes. Depuis chez vous, ou au sein d’un établissement, votre mobilisation peut être précieuse 👉 renfort-covid.fr
Contactez les associations qui ont besoin de bénévoles pour leur permettre de continuer leurs missions sociales
Soutenez et faites des dons aux associations et structures sociales qui luttent contre le coronavirus ou qui ont été impactées directement ou indirectement par cette crise sanitaire.
Plus que jamais les organisations ont besoin de vous. Grâce à votre générosité certaines pourront s’inscrire dans le combat pour vaincre la maladie en poussant la recherche médicale. D’autres, en première ligne depuis le début de la pandémie, comptent sur votre soutien pour les aider à assurer au quotidien la protection des plus démunis. Zoom sur une liste des appels à dons (non exhaustive) de ces associations/fondations labellisées « Don en Confiance ».
https://parlonsdedonenconfiance.com/wp-content/uploads/2020/03/Covid-19-_-conseils-aux-donateurs_blog.jpg351748Chrystèle L.http://parlonsdedonenconfiance.com/wp-content/uploads/2019/11/logo-donenconfiance-rose-300x172.jpgChrystèle L.2020-03-30 17:04:542021-01-06 18:49:56Covid-19 : conseils aux donateurs et appels à dons
Fondée en 1985, l’ARSLA (Association pour la Recherche sur la Sclérose Latérale Amyotrophique) a pour objectif de soutenir la recherche et permettre une meilleure prise en charge de la SLA ou Maladie de Charcot. Cette pathologie, caractérisée par la dégénérescence progressive des neurones moteurs c’est-à-dire des cellules nerveuses commandant les muscles volontaires, concerne 8.000 personnes en France. Rencontre avec Christine Tabuenca, directrice générale de l’association.
Lorsque l’on travaille sur des pathologies aussi lourdes la tristesse n’a pas lieu d’être parce qu’en fait contrairement à ce que l’on peut penser les patients sont vraiment dans la rage et la joie de vivre.
Parlez-nous de l’ARSLA, que signifie cet acronyme et quelles sont les missions de l’association ?
L’ARSLA signifie Association pour la Recherche sur la
Sclérose Latérale Amyotrophique, nom scientifique de la maladie de Charcot.
Nous avons 2 missions principales. La première consiste à accompagner le malade
pour une meilleure qualité de vie et de soin. La seconde repose sur le soutien
à la recherche pour réussir à éradiquer la maladie.
Outre ces missions, l’association propose un accompagnement juridique et social pour toutes les démarches administratives. Des groupes de paroles pour les aidants familiaux sont également mis en place ainsi qu’une ligne d’écoute ouverte tous les jours qui reçoit 1.200 appels par an. Enfin on établit des fiches conseils pour les aidants et les professionnels de santé de manière à ce que la prise en charge soit adaptée. Le cas le plus fréquent étant le kiné qui reçoit un patient SLA pour de la rééducation musculaire alors que cela ne sert à rien.
Qu’est-ce que la maladie de Charcot ?
C’est une maladie neurodégénérative qui enferme la personne dans son corps. Très rapidement, elle ne peut plus marcher, parler, manger, respirer tout ceci sans atteinte des fonctions cognitives. On n’en connaît pas les raisons dans 90% des cas. Pour les 10% restant il s’agit d’une cause génétique engageant 17 gènes responsables de la maladie.
Combien de personnes en France et dans le monde sont concernées par la maladie ?
On estime en
France qu’entre 7.000 à 8.000 personnes sont concernées pour 150.000 cas en
Europe et 500.000 dans le monde entier. Chaque année 1.200 nouveaux cas sont
diagnostiqués dans l’hexagone pour 1.100 décès. Ce sont des chiffres
extrêmement stables dans le temps.
La SLA est une
maladie d’adulte. Elle ne concerne donc absolument pas les enfants. La moyenne
d’âge pour la développer est d’environ 55 ans avec un pronostic vital de
l’ordre de 3 à 5 ans. Bien souvent, quand le diagnostic est posé la personne
vit depuis grosso modo 1 an avec la maladie, ce qui explique les 3 ans
d’espérance de vie. Un diagnostic posé précocement laisse quant à lui une marge
de deux ans supplémentaires.
Existe-t-il des cas atypiques de personnes pouvant aller au-delà de cette espérance de vie ?
Malheureusement
les individus qui dépassent le cap des 10 ans ont souvent accepté de faire une
trachéotomie. Ils vivent branchés à une machine. Quand vous avez fait le choix
de l’intervention et si votre cœur tient le coup vous pouvez vivre 20 ou 30
ans. Dans la plupart des cas cependant, même avec une trachéotomie l’espérance
de vie reste de maximum 10 ans.
En France très peu de personnes font ce choix, tout simplement parce que les médecins ne le proposent pas considérant qu’il s’agit d’un acharnement thérapeutique. Les choses sont en train de changer lentement avec le rajeunissement des cas. Enfin non, il ne s’agit pas vraiment d’un rajeunissement des cas mais plus d’un diagnostic aujourd’hui posé plus tôt. On se retrouve alors avec un panel de malades âgés de 45-50 ans ayant des enfants en bas âge. Cette situation rend la trachéotomie extrêmement pertinente. Mais faire cette intervention relève aussi d’un choix personnel effectué en fonction de valeurs et de croyances religieuses de chacun.
Y-a-t-il des progrès dans les traitements médicamenteux dédiés au ralentissement de l’évolution de la maladie ?
Il n’y a qu’un
seul traitement effectif depuis 1994. Il permet de gagner quelques semaines à 1
an et demi suivant le moment de la prescription (plus on le prescrit tôt, plus
il va ralentir la maladie). Il n’existe rien d’autre à ce jour.
En revanche, la
recherche a fait de gros progrès ces 5 dernières années dans la connaissance du
mécanisme de la SLA. Pour la première fois en 2019 une équipe de chercheurs
français a réussi à effacer toute trace de maladie chez la souris. En fait on
bénéficie ici de l’avancée de la recherche génétique, cela ne concerne donc
potentiellement que 10% des malades.
Quels sont les soutiens proposés lorsque l’on vit avec une maladie neurodégénérative en étant dans la force de l’âge, avec des enfants et que l’on sait son pronostic vital engagé à court terme ? Existe-t-il des structures d’accueil spécialisées pour les malades ?
Nos malades
n’ont absolument pas envie d’aller dans des structures, très clairement. 80%
des malades décèdent d’ailleurs à domicile. En outre très peu d’établissements
accueillent des patients SLA, la maladie étant bien trop lourde à gérer financièrement.
Concrètement le lever et la toilette d’une personne atteinte de la maladie
représentent un minimum de 2 heures et demi de soin. Or nous sommes plus proche
de la demi-heure consacrée dans les centres de soin. Il s’agit donc plutôt dans
le cas de la maladie de Charcot de maintenir le malade à domicile en améliorant
sa vie quotidienne.
La prise en
charge du patient et l’amélioration de son quotidien entrent aujourd’hui dans
le cadre d’un plan nommé « Plan des maladies rares ». Nous sommes
éligibles aux critères de ce plan et avons été d’ailleurs une des premières
associations dans les années 88 à payer sur nos propres fonds des consultations
multidisciplinaires pour montrer que la qualité des soins et la qualité de vie
des patients étaient améliorées par ces consultations.
Bernard Kouchner,
ministre à l’époque, s’est approprié le modèle que nous avons développé et à
partir de ce modèle a mis en place ce fameux « Plan des maladies rares »
dont nous faisons partie au même titre que l’ensemble des maladies considérées
comme rares. Le plan inclut les consultations multidisciplinaires comme
indispensables aux malades afin d’améliorer leur vie.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces consultations multi disciplinaires : quelles disciplines concernent-elles justement ? Où trouvent-on ces centres ?
Un patient qui
se rend dans un centre de référence SLA peut rencontrer un(e) neurologue, un(e)
psychologue, un(e) ergothérapeute, un(e) orthophoniste, un(e) pneumologue,
un(e) infirmier(e)… bref tous les corps médicaux qu’il est supposé voir en
fonction de sa pathologie sur un même lieu, un même jour.
Aujourd’hui en France il existe 19 centres de référence répartis partout sur le territoire métropolitain. On peut en trouver un aussi à l’île de la Réunion. Ils se situent dans les CHRU (la Salpêtrière pour Paris). On y propose également d’intégrer des protocoles de recherche en phase 1 ou phase 2 ayant pour objectif de tester la « tolérabilité » ou la toxicité d’un médicament.
L’ARSLA est
membre du Conseil d’administration de la filière des centres référence pour
porter la voix des malades.
ARSLA est-elle la seule association en France à s’occuper de cette maladie ?
Il existe une centaine d’associations qui prétendent être dans la SLA. Dans les faits l’ARSLA est seul référent au niveau national tout simplement parce que les autres structures se sont généralement créées autour d’un malade pour financer l’aménagement de son domicile, l’achat d’un véhicule et autres besoins. Ces associations disparaissent donc très souvent avec le décès de la personne concernée. Elles n’ont pas de rôle de santé publique. En revanche si elles ont récupéré beaucoup d’argent, certaines aident localement quelques autres malades mais cela s’effectue dans le cadre d’actions circonscrites.
L’ARSLA apporte-t-elle un soutien pour aider les malades à domicile ?
Nous accompagnons 3.500 malades à l’année quels que soient leur lieu et projet de vie. Notre activité principale consiste à mettre à disposition le plus rapidement possible et gratuitement des aides techniques pour compenser la perte d’autonomie. Nous faisons près de 2.600 prêts à l’année allant du fauteuil électrique à la commande oculaire dont l’objectif consiste à maintenir la communication.
Ce modèle-là
vient d’être salué par la commission nationale de solidarité et de l’autonomie
et va être présenté au gouvernement comme un modèle à développer pour les
années à venir dans le secteur de l’aide à l’autonomie, notamment des personnes
âgées. Nous en sommes très fiers.
Votre modèle vous l’avez créé avec qui en fait ?
L’ARSLA l’a vraiment mis en place tout seul. Il y a une quinzaine d’années, les malades – décédant malheureusement assez vite – avaient souvent pour volonté de nous léguer leur fauteuil ou le matériel qu’ils avaient très peu utilisé. L’association a alors compris l’importance de ces dons dont il fallait se servir pour mettre à disposition d’autres malades. Nous avons ainsi créé notre parc de matériel technique évalué aujourd’hui à 1,9 millions d’euros, la moitié correspondant à des dons et l’autre moitié étant achetée sur nos propres fonds.
Outre les personnes directement concernées (atteintes en propre ou ayant un proche touché par la maladie) est-il aisé de sensibiliser le public à la cause et comment procédez-vous ?
C’est un vrai
sujet, d’autant que l’ARSLA fête ses 35 ans cette année. Or pendant 30 ans
l’association a refusé de communiquer vers le grand public avec motif que la
maladie pouvait faire peur et être anxiogène pour tout un chacun. Et puis en
2014, il y a eu le Ice Bucket Challenge
(saut d’eau glacé que les gens se renversaient sur la tête) qui a généré un
incroyable buzz et a permis la collecte de 2 milliards d’euros de par le monde.
Ce défi sur internet symbolisait l’effroi que les personnes pouvaient avoir
quand on leur annonçait qu’elles étaient atteintes de la maladie de Charcot.
Quand ce
phénomène a touché la France, l’association s’est dit « qu’est-ce que ces
américains qui se moquent de la maladie ? C’est un vrai scandale »… mais
le jour où des fonds ont commencé à entrer nous avons compris qu’il y avait
quelque chose à faire pour servir la cause.
L’ARSLA a donc
changé complètement son projet associatif. Aujourd’hui notre communication ne
tourne pas autour des personnes décédées mais plutôt autour des malades bien vivants
ayant la rage de vivre.
Depuis nous avons réalisé 2 campagnes de communication dont une première assez trash puisqu’il s’agissait de montrer une tortue sur le dos avec comme accroche « une tortue sur le dos meurt en 3 heures, un patient SLA meurt en 3 ans ».
La deuxième
campagne dont l’origine remonte à décembre 2018 et qui court toujours présente
une personne debout dans une pièce, cernée par des murs qui se rétrécissent peu
à peu comme symbole de l’enfermement.
Enfin nous proposons deux événements grand public ayant pour objectif de collecter mais surtout d’informer : une course solidaire (5eme édition au mois de juin) où nous réunissons 1.000 coureurs au bois de Vincennes et un événement en piscine au mois de septembre.
Recevez-vous beaucoup de dons de la part du public ?
Nous sommes financés à 99% par la générosité publique pour un budget de 2 millions d’euros. Très peu de mécénat.
L’association rencontre-t-elle des difficultés lors du recrutement de bénévoles pour porter la cause ?
Oui mais cela
doit être le lot de beaucoup d’associations, non ? En ce qui nous concerne,
nous accueillons 85 bénévoles. L’ARSLA a toutefois une double problématique.
Jusqu’à peu, nous n’acceptions comme bénévoles que des personnes ayant perdu un
proche de la maladie de Charcot. Ils s’appellent d’ailleurs eux-mêmes
« bénévoles endeuillés ». Du coup c’est un bénévolat de souffrance
très difficile à gérer.
Depuis 2 ans
toutefois nous nous ouvrons à toute personne ayant envie de s’engager dans le
bénévolat et là nous nous heurtons aux difficultés que beaucoup
rencontrent : attirer le bénévole et le fidéliser !
Nos bénévoles sont des retraités qui agissent dans plusieurs domaines. S’ils sont bénévoles au siège, ils sont considérés comme renfort de l’équipe avec des tâches plutôt tournées vers l’administratif ou écoutants sur la ligne d’écoute. S’ils sont en région, on attend d’eux un travail de proximité avec les malades locaux de manière à les conseiller et les orienter dans leurs parcours de soin.
Depuis quand la structure est-elle labellisée Don en Confiance et que vous a apporté cette labellisation ?
Nous sommes
labellisés depuis 2011. La présidente de l’époque a souhaité cette
labellisation pour pouvoir professionnaliser l’association qui était très
amatrice.
Le Don en Confiance ainsi que l’arrivée de Deloitte comme Commissaire aux comptes a permis de mettre en place des procédures, un cadre précis aussi bien dans la gestion financière que dans la gestion des différentes actions.
Quelles sont les avancées au niveau de la recherche et est-on sur le point de trouver un traitement ?
On annonce un traitement dans les 6 à 10 ans pour la forme génétique qui bloquerait l’évolution de la maladie. Mais pas de guérison. Sur les 10% concernés cela ne s’appliquera toutefois pas à tout le monde puisqu’il y a 17 gènes de responsable et que cette thérapie se focalise sur 1 gène.
Après l’annonce d’une telle maladie comment s’articule la vie tant de la part du patient que des aidants ?
Vous avez 1% des malades qui se suicident après l’annonce du
diagnostic, ce qui est très peu. Entre 1 et 2% des malades vont développer une
dépression. Ils vont être dans la colère, dans le rejet de tout.
Les autres se disent : « De toute façon je suis
condamné alors autant en profiter ». Ils sont plutôt à se lancer des défis
et à faire en sorte de vivre pleinement. A faire en sorte que ce soit eux qui
maitrisent la maladie et pas le contraire.
Après, la problématique est différente pour les aidants. Pour eux la vie devient extrêmement compliquée car ils se demandent tout le temps à quel moment cela va arriver. C’est d’ailleurs pour cela que nous avons mis en place une ligne d’écoute et un groupe de paroles pour les aidants. En même temps, ils n’ont pas vraiment le temps de se lamenter puisqu’ils doivent assurer au quotidien le soutien du malade.
Quant aux enfants, tout dépend de leur âge. Les plus jeunes
ne se posent pas de questions. Le malade reste de toute façon leur papa ou leur
maman, quelle que soit sa condition. La problématique est plus complexe lorsqu’on
a à faire à des adolescents qui eux peuvent se retrouver parfois dans la peau
de l’aidant, situation très lourde à porter. Aujourd’hui ce sont eux les grands
oubliés de la prise en charge. Rien n’est prévu dans les protocoles de soins
pour ces jeunes-là.
Quels conseils souhaitez-vous apporter aux personnes atteintes ?
Le meilleur conseil à apporter est d’inciter les gens atteints à vraiment être suivis dans un centre de référence afin d’appliquer à la lettre toutes les recommandations médicales fournies. L’idée étant qu’ils soient dans le meilleur état possible si un médicament stoppant la maladie arrivait sur le marché.
Quelles sont vos priorités dans l’avenir ?
L’ARSLA a trois priorités qui feront partie de notre nouveau
projet associatif pour les 5 ans à venir :
mieux former les professionnels de santé. L’idée étant d’ouvrir un institut de formation. Il y a encore trop de professionnels de santé qui méconnaissent la maladie,